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Témoignage de Jean-Christophe RUFIN
Chère Christine Bertin
Chère Monique Foray,
Pardon pour le retard de ma réponse. Vous m’avez remis votre texte sur Vaulx en pleine rentrée littéraire et j’ai été submergé par les livres à lire pour les prix d’automne…
Je viens seulement de prendre connaissance de votre beau travail sur votre ville.
C’est très documenté, vivant, bien raconté et bien écrit. Bravo.
On fait peu ce genre de travail en France. Cela m’a rappelé les romans de James Michener qui prend un lieu et tisse un lien entre les époques grâce à des générations de personnages entrecroisés.
J’espère que vous le publierez (je ne sais sous quelle forme ni où).
En tout cas, grâce à vous, on voit Vaulx autrement et de façon très émouvante.
Je vous souhaite une heureuse année 2017 et beaucoup de beaux projets d’écriture.
Bien fidèlement.
Pourquoi ce livre ?
Dans ce livre,j’ai voulu lever définitivement le voile sur ce secret de famille que mon père avait porté seul jusque-là et, au fil des pages, je raconte comment il a su faire de sa souffrance une alliée.
Mon intention première n’était pas de publier. Au départ, j’ai écrit avant tout par amour.
Par amour pour mon père, pour lui rendre hommage.
Par amour pour mes enfants, pour mon neveu et mes nièces, pour leur transmettre, pour qu’ils sachent ce que leur grand-père a traversé, ce qu’il a dépassé, et pour qu’ils portent en eux sa force et sa lumière.
Et par amour pour la vie.
Je suis médecin, mais aussi fille, sœur, femme, mère de trois enfants, et même, depuis peu, grand-mère … et j’ai compris que si l’on parvient à guérir les blessures de notre passé, on soulage nos enfants et les générations suivantes.
Comment votre famille avait-t'elle accueilli votre récit ?
Ma famille avait très bien accueilli mon récit et c’est justement mon entourage qui m’avait encouragée à le publier. Même mon père ! Mon style d’écriture lui avait plu, j’avais raconté son histoire avec émotion, et surtout, je n’avais porté aucun jugement.
Dans ce livre, j’ai juste témoigné, en toute simplicité. Je sais, pour l’avoir ressenti, combien il est douloureux de ne pas savoir. Mais j’ai vu aussi à quel point il est difficile de dire.
Comment avez-vous connu Grafficus ?
J’ai rencontré Pierre Bertrand à l’occasion d’un Salon du Livre. J’ai été sensible à la qualité de son écoute et j’ai eu envie de travailler avec lui pour la 2ème édition de mon livre. Je n’ai pas regretté !
J’ai vraiment apprécié le professionnalisme de toute l’équipe Grafficus, leurs conseils judicieux et la minutie du travail réalisé.
Et puis, la mission de Grafficus ne s’arrête pas à l’impression des livres. En tant qu’auteurs, nous sommes accompagnés, soutenus pour la diffusion. Et Pierre vient nous voir sur les Salons du Livre : il nous offre son enthousiasme… et de belles photos souvenir.
Vous avez vendu plus de 3000 livres en un an ! Savez-vous pourquoi votre récit rencontre un tel succès ?
Oui, j’ai vendu 3200 livres et Grafficus est en train d’imprimer la troisième édition !
Je reçois beaucoup de retours, des remerciements de la part de mes lecteurs, par mail ou même par courrier. Ils me disent que mon livre leur a "fait du bien" et c'est une grande joie pour moi. Ce qu’ils apprécient, c’est que mon témoignage est émouvant, effectivement, mais qu’il est avant tout positif, résolument optimiste.
"Un récit bouleversant et porteur d’espoir ", comme il a été dit sur RMC où j’ai été invitée car mon livre est "Coup de Cœur RMC".
Aujourd’hui, quel rapport avez-vous avec votre père ?
J’ai toujours eu une bonne relation avec mon père et le lien qui nous unit s'est encore renforcé depuis qu’il m’a révélé son secret. Personne dans sa famille n’avait su qu’il savait et il ne s’était jamais donné le droit d’en parler. D’ailleurs, si je n’avais pas tant insisté, il ne m’aurait rien dit : il avait peur de me fragiliser.
Et puis, lors de l'écriture de ce livre, afin d'être au plus juste de la réalité et au plus vrai des ressentis, je lui avais posé beaucoup de questions et nous avions ainsi partagé de très nombreuses heures.